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2.1 Lumière et ombre

Le manuscrit Italien 73, dont proviennent les deux reproductions, a été copié par Paolo di Duccio Tosi pour Francesco di Bartolomeo de Petrucci de Sienne vers 1403. Le code contient des dessins à l’encre, principalement des schémas astronomiques, insérés dans le commentaire qui occupe les marges des pages.

Dans la première des deux images, en bas à droite l’on trouve la représentation graphique de la lumière réfléchie qui frappe le pèlerin dans le Purgatoire (XV, vv. 16-24), provenant de l’ange qui s’approche de Dante et de Virgile. L’explication scientifique utilisée au cours de la comparaison est la suivante : un rayon de lumière, après avoir rebondi sur un miroir ou sur l’eau, se reflète vers le haut selon une trajectoire oblique égale à celle qu’il a suivi lorsqu’il a atteint la surface réfléchissante, et s’en éloigne en formant une ligne lumineuse droite de la même longueur que la première.

Dans la seconde image, deux diagrammes occupent le côté gauche de la page, tous deux tirés de Purg. II. Dans ce chant, Dante pose une question qui donne le coup d’envoi au grand discours théologique de Béatrice. Comment peut-on expliquer les taches sombres sur la face inférieure de la Lune ? Le commentaire et le dessin supérieur se réfèrent aux rayons du soleil qui frappent la planète (vv. 85-93). Le diagramme inférieur reproduit l’expérience des trois miroirs décrite par Béatrice aux vv. 97-105 : si l’on place trois miroirs à différentes distances d’une source lumineuse, la lumière réfléchie apparaît égale en qualité (c’est-à-dire qu’elle ne faiblit pas), mais différente en quantité (c’est-à-dire que son intensité est modifiée).